Les victimes de «mesures de coercition prises à des fins d’assistance» et de placements forcés obtiennent aujourd’hui une reconnaissance tardive. Grâce au contre-projet indirect à « l’initiative sur la réparation », que le Conseil national a approuvé aujourd’hui, des contributions de solidarité à hauteur de 300 millions de francs vont être versées. Le PS salue ce contre-projet indirect principalement au vue du facteur-temps, puisque les victimes pourront être aidées bien plus rapidement qu'en passant par une modification de la Constitution.

« La Confédération reconnaît que les victimes ont subi une injustice qui a eu des conséquences sur toute leur vie ». C’est ainsi qu’est formulé l’article 3 du contre-projet indirect à « l’initiative sur la réparation ». Jusque dans les années 1980, des dizaines de milliers d’êtres humains ont été victimes de mesures de coercition prises à des fins d’assistance et de placements extrafamiliaux. Ces personnes ont été placées auprès de tiers ou dans des foyers, stérilisées ou encore adoptées de force. « Les personnes concernées avaient des destins variés », précise la conseillère nationale Rebecca Ruiz (VD), « il s’agissait de personnes qui ne correspondaient pas aux valeurs de la société d’autrefois ».

Le PS a soutenu l’initiative sur la réparation et se réjouit que les personnes concernées par ces injustices obtiennent une certaine reconnaissance grâce à la loi décidée aujourd’hui. Pour Rebecca Ruiz, « une injustice restera toujours une injustice, nous ne pouvons pas l’effacer, mais nous pouvons au moins la reconnaître. Nous nous devons de le faire ». Les contributions de solidarité symbolisent la reconnaissance des injustices commises et l’expression de notre solidarité envers les victimes. Un autre élément important de cette nouvelle loi réside dans le fait qu’elle contraint la Confédération à effectuer une recherche scientifique sur ce chapitre noir de notre histoire.

27. avr 2016