Avec son initiative isolationniste, l’UDC tente de résoudre les défis actuels en ressor-tant du placard quelques vieilleries. Elle veut ainsi mettre terme un à certaines avan-cées, comme la possibilité de voyager ou de travailler librement en Europe, tout en réintroduisant le système éculé, désastreux et bureaucratique des contingents, avec toutes les conséquences connues pour la population et pour l’économie. Au vu des défis qui attendent une société croissante et dynamique, l’immigration ne doit pas être limitée, mais accompagnée par des réformes internes.

Le Comité de gauche « NON à l’initiative UDC qui isole la Suisse » a expliqué aujourd’hui, devant la presse, pourquoi le projet qui sera soumis au vote le 9 février 2014 doit impérati-vement être rejeté. Malgré le titre « contre l’immigration de masse », l’UDC ne cherche qu’à réintroduire des contingents et des saisonniers. Ce régime, en place il y a de nombreuses années, est aujourd’hui inapproprié et indigne d’êtres humains. Ce n’est pas sans de bonnes raisons que le monde politique l’avait abandonné. L’UDC semble cependant apprendre difficilement des erreurs passées, étant donné qu’elle souhaite inscrire ce principe dommageable dans la Constitution fédérale pour les prochaines décennies.

L’initiative UDC implique implicitement une nouvelle négociation sur les accords bilatéraux avec l’Europe. La libre circulation des personnes a trouvé une nouvelle stabilité, malgré une économie suisse chancelante lors du passage au nouveau millénaire. Il est aujourd’hui in-contestable que la libre circulation des personnes pose de nouveaux défis. La réponse ne se trouve pas dans le passé, mais au travers de réformes intérieures dans les domaines du marché du travail, du marché du logement, de la formation ou encore de l’aménagement du territoire. 

22. nov 2013