Le Conseil national traitera demain, en débat urgent, la problématique de la surévaluation du franc. Pour Jacques-André Maire, conseiller national (NE), « nous n’avons pas besoin d’une guerre de tranchées idéologique, mais bien de solutions, afin de garantir les salaires et les places de travail et d’aider chaque entreprise en difficulté suite à la décision de la BNS ». Le Groupe socialiste a déjà fait part, il y a plusieurs semaines, de ses solutions face au problème du franc : un nouveau cours plancher, de l’argent pour l’innovation et la formation continue, pas de baisse de salaire et répercussion sur les consommateurs des prix avantageux des produits importés.

«Si la BNS n’entend pas rester dans l’histoire comme une tueuse d’emplois, elle n’échappera pas au fait de réintroduire un nouveau cours minimum», constate Jacques-André Maire. La manière dont celui-ci doit être atteint et garanti est accessoire. Le Groupe socialiste attend de la BNS qu’elle garantisse que le cours du franc ne tombe pas en-dessous de 1,15 franc pour un euro. Dans le cas contraire, la récession qui en découlerait mettrait en danger des milliers de places de travail.

Lors de sa séance de Groupe du jour, une discussion a été menée sur l’idée d’une taxe sur la spéculation du franc. Le Groupe socialiste est en contact avec des autres partis et déposera une motion en ce sens. Avec une taxe sur la spéculation de 0.01% sur les achats spéculatifs contre le franc, la Suisse peut gagner : si la taxe fait effet, les spéculateurs se détourneront du franc et le cours se normalisera. Dans le cas où les spéculateurs continueraient à parier contre le franc, la taxe rapporterait alors des milliards de francs de rentrées, sans aucun désavantage pour la place financière suisse. 

17. mar 2015