L'initiative pour des multinationales responsables, soutenue par le PS Suisse, fait appel à un principe simple et évident : les entreprises basées en Suisse doivent également être tenues responsables en cas de violation des droits humains ou de nuisance à l’environnement à l’étranger. Le PS se félicite donc de la décision prise aujourd'hui par le Conseil national d'accepter au moins un contre-projet à l'initiative mais déplore la décision scandaleuse du Conseil des États de s’y opposer. La majorité bourgeoise au Conseil des États doit, elle aussi, prendre conscience de la nécessité de ne pas céder à la pression des grandes entreprises.

« La plupart des entreprises respectent les règles en Suisse. Cependant, certaines entreprises sans scrupules ignorent les normes environnementales et les droits humains et bénéficient d’avantages concurrentiels à travers ce manque de responsabilité », déclare Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (GE). « L’initiative pour des multinationales responsables instaure enfin des règles claires pour mettre un terme à ce type de comportement. Quiconque empoisonne l'eau potable, chasse des populations, tolère le travail des enfants ou détruit des zones entières devrait en être tenu responsable. Cela paraît pourtant être une évidence. »

En tant que place économique internationale, la Suisse doit répondre du comportement de ses entreprises à l’étranger. C'est pour cette raison que cette initiative s’avère essentielle et bénéficie d'un large soutien au sein de la société civile. Bien que le contre-projet aille moins loin que l'initiative, il constitue un pas dans la bonne direction. « Le Conseil des États est maintenant appelé à agir. Personne ne devrait être autorisé à violer les droits humains », ajoute Laurence Fehlmann Rielle. « Tout acte répréhensible doit avoir des conséquences juridiques pour les entreprises. »      

13. juin 2019