Le Conseil fédéral a présenté aujourd’hui son projet de loi sur les produits du tabac. Si certaines harmonisations entre les cantons et avancées notables en matière de prévention sont à relever, le Parti socialiste regrette que le gouvernement ait cédé du terrain face aux milieux économiques et aux lobbys du tabac. Pour Rebecca Ruiz, conseillère nationale (VD), « la santé publique et la prévention, auprès des plus jeunes en particulier, doivent primer sur les intérêts purement économiques des fabricants de cigarettes ».

Avec 9'500 décès par an en Suisse, le tabagisme est la première cause de mortalité. Les coûts tant humains qu’en matière de santé et d’absentéisme au travail se chiffrent aujourd’hui en dizaines de milliards de francs. Dès lors, la prévention et la réglementation sur la question des produits du tabac doivent impérativement être renforcées.

Dans le projet présenté, le PS salue certaines harmonisations entre les pratiques des différents cantons, telles que l’interdiction de vente aux mineurs et de publicité par voie d’affichage ou dans les cinémas. Le fait de considérer l’e-cigarette selon les mêmes normes que les cigarettes « classiques » constitue également une avancée.

A contrario, le PS regrette que le Conseil fédéral se soit soumis à la volonté des milieux économiques concernés en refusant l’interdiction totale de la publicité. Alors que les événements internationaux ne pourront plus être parrainés, les cigarettiers pourront continuer à séduire les jeunes, principales victimes du tabagisme, lors de festivals locaux. Le PS se battra donc dans la phase parlementaire pour une protection plus efficace. 

11. nov 2015