Une cinquantaine de spécialistes du domaine de la santé ont pris part, aujourd’hui, au séminaire sur la santé organisé par le PS à Berne. Au centre des discussions figurait notamment la votation qui se tiendra cet automne sur l’initiative pour une caisse publique d’assurance-maladie. Le PS est d’ores-et-déjà prêt à mener une campagne convaincante et dynamique, afin de parvenir à un système d’assurance-maladie plus simple, plus juste et meilleur marché.

En ouverture de cette journée, le livre d’Anna Sax, économiste de la santé, a été présenté. Celui-ci s’intitule « caisse maladie unique – pourquoi pas ? » et existe l’heure actuelle en version allemande. L’étude commandée par le Groupe socialiste aux Chambres fédérales recense les défauts du système actuel et évalue les conséquences d’un changement profond de système en faveur d’une caisse publique. L’ouvrage est basé sur une version retravaillée et approfondie de l’étude présentée au printemps 2013. La version imprimée peut être commandée auprès de la Société suisse pour le politique de la santé (SSPS).

Les conclusions du livre ont par ailleurs confirmé, au cours de la journée, l’intuition des spécialistes de la pratique médicale. Difficultés administratives pour les médecins et les soignants, prise en charge déficiente des patients chroniques, chasse aux bons risques, manque d’innovations, la liste des déficits actuels est encore longue. Sans oublier le système de pseudo-concurrence, dont la promesse de parvenir à maintenir des primes basses démontre toute son inefficacité. Il n’existe dès lors, pour les assuré-e-s, aucune plus-value au maintien d’un système pluriel de caisses. La situation actuelle ne profite donc qu’aux assureurs.

Le PS se réjouit de la campagne qui s’annonce à l’automne 2014. Il est convaincu qu’une majorité de la population souhaite une assurance-maladie économiquement équitable et sans discrimination à l’encontre des « mauvais risques ». Une caisse maladie qui fonctionne simplement, et non un système chaotique de plus de 60 caisses. Une caisse maladie qui aurait un intérêt direct à un contrôle des coûts de la santé et qui ne tenterait pas d’expulser vers d’autres caisses les patients qui coûtent cher.

10. jan 2014