Le PS appelle à un lobbying transparent et équitable au Palais fédéral. Une fois de plus, la majorité de droite au sein de la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) refuse la proposition déjà fortement atténuée, demandant la mise en œuvre de l’initiative parlementaire de Didier Berberat, conseiller aux États (NE). Ce projet de loi prévoit certaines obligations de divulgation pour les groupes d’intérêt au Palais fédéral.

« Seul un système d’admission indépendant pour l’accès des lobbyistes permettra de mettre fin au système actuel opaque des badges. Sans un tel système, le risque de relations de dépendance est accru », explique Valérie Piller Carrard, conseillère nationale (FR). « La droite méprise la volonté populaire. Des enquêtes montrent que les deux tiers de la population souhaitent plus de transparence en politique. Voici encore une raison pour laquelle nous avons besoin de nouvelles majorités le 20 octobre. » 

L’UDC en particulier, dont les partisans accusent leurs adversaires de manquer de transparence, aurait eu hier l’occasion de garantir un système moins opaque. « Les paroles auraient dû être suivies d’actes », ajoute Valérie Piller Carrard. La Suisse est le seul pays d’Europe qui ne connaît pas de réglementation en matière de transparence dans le financement de la vie politique. L’initiative populaire « Pour plus de transparence dans le financement de la vie politique » (Initiative sur la transparence), lancée par le PS Suisse en collaboration avec d’autres organisations, est donc très importante. Cette question sera bientôt débattue au sein du Parlement nouvellement constitué.    

11. oct 2019