Le sondage Gfs rendu public aujourd’hui indique que les titres enjôleurs peuvent être efficaces en début de campagne. Ainsi une courte majorité des sondé-e-s accepterait une initiative visant à aider les familles. « Un titre sympathique, mais ô combien trompeur, car seules les familles aisées seraient avantagées, alors que les autres subiraient des pertes de prestations importantes », précise Christian Levrat, président du PS Suisse. Ce n’est pas moins d’un milliard de pertes fiscales qui sont annoncées.

Pour sa première initiative, le PDC a choisi un thème qui, de prime abord, ne peut que rassembler : celui d’aider les familles. Un titre enjôleur, des débats agressifs envers ceux qui oseraient s’y opposer et le tour devait être joué. Mais une partie des sondé-e-s a bien compris ce qu’une défiscalisation sous-entendait : plus l’on paie d’impôts, plus l’on serait avantagé. Ainsi, les familles aisées profiteraient en plein de l’initiative du PDC, alors que les familles à revenu modeste paieraient les pots cassés.

Selon les estimations, ce n’est pas moins d’un milliard qui manquerait dans les caisses publiques. Autant de prestations qui disparaîtraient pour les personnes qui en ont le plus besoin (subventions d’assurance-maladie, coupes dans l’éducation, …). Nombre de cantons mènent, aujourd’hui déjà, des politiques d’austérité dramatiques pour les personnes à bas et moyens revenus. Cette initiative ne ferait qu’aggraver la situation.  

30. jan 2015