Le Conseil national débat aujourd’hui sur la situation économique. Désindustrialisation, augmentation du chômage, croissance économique faible : l’avenir de la place industrielle suisse est bien incertain. Pour le PS, il est temps que les partis du centre-droit et le Conseil fédéral retirent leurs œillères idéologiques. La Suisse a besoin d’un « agenda industrie 4.0 » pour maintenir les emplois et la création de valeur. Durant ces dernières années, la politique a développé une stratégie pour la place financière. Une stratégie similaire est désormais indispensable pour la place industrielle.

« Des centaines de milliers d’emplois et la prospérité de la Suisse sont dépendants de la façon dont nous allons aborder la révolution industrielle en cours », prévient le conseiller national (BE) Corrado Pardini. A travers une série de motions, il demande au Conseil fédéral de développer un « agenda industrie 4.0 », de renforcer le soutien à l’innovation et de créer un conseil social et économique permanent à des fins stratégiques et préventives en cas de crise.

Corrado Pardini suggère également la création d’un fonds de production. « Le fonds devrait financer des innovations d’une part dans les entreprises installées et, d’autre part, dans les « startups » des domaines de l’industrie 4.0 et du changement écologique. Ainsi, il faciliterait non seulement le tournant climatique et le virage vers l’industrie 4.0, mais également la création de places de travail », explique encore le conseiller national.  Ce fonds doit rapidement être alimenté à une hauteur supérieure à 30 milliards de francs. Il pourrait l’être, par exemple, par des investissements volontaires de capitaux de caisses de pensions, dont les dépôts seraient alors garantis par la BNS.

16. mar 2016