Le PS salue l’intention du Conseil fédéral qui, en signe de solidarité et de réparation, prévoit d’indemniser financièrement les victimes de mesures de coercition prises à des fins d’assistance. « L’injustice subie ne peut malheureusement pas être effacée » déclare Ursula Schneider Schüttel, conseillère nationale (FR). « Mais les 300 millions de francs promis aux quelque 20'000 victimes leur permettront de combler leurs besoins matériels élémentaires. » La tentative de réconciliation avec ces injustices commises au nom de l’assistance publique est au moins aussi importante que l’aide financière.

L’initiative sur la réparation déposée en décembre porte déjà ses fruits. Le Conseil fédéral reconnaît dans son contre-projet les injustices qui ont été commises et prévoit une aide financière de 300 millions de francs. Un accès sans limite aux archives est également garanti. Ainsi, les personnes pourront prendre connaissance des cas d’enfants placés au XXe siècle, de « détenus administratifs », de victimes de stérilisation, de placements et d’adoptions forcés ; de toutes ces injustices impardonnables, dont la « réparation » arrive bien trop tard.

« Il est également nécessaire de se réconcilier avec ce chapitre sombre de l’histoire récente de la Suisse en jetant un regard sur le présent » prévient encore la conseillère nationale fribourgeoise. Les critiques hystériques et peu objectives qui attaquent les autorités de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) et qui revendiquent un retour à des organismes miliciens, oublient trop facilement les injustices commises lors des dernières décennies au nom de l’assistance et de la tutelle. 

14. jan 2015