Une fois de plus, la classe moyenne doit saigner pour la politique fiscale menée par la droite : la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) soutient l’étape suivante de la suppression du droit de timbre. Cela équivaut à un cadeau fiscal de près d’un demi-milliard de francs fait au secteur financier. Ces pertes financières sont irresponsables et sapent les fondements mêmes de la justice fiscale dans notre pays - tout comme l’arnaque fiscale des déductions pour enfants, soumise au peuple le 27 septembre prochain.

« Les principaux bénéficiaires de la suppression du droit de timbre sont les banques et les compagnies d’assurance », s’insurge le conseiller national Samuel Bendahan (VD). « L’argent des impôts manquera alors pour les investissements urgents dans les énergies renouvelables, pour une politique familiale progressiste ou pour nos assurances sociales. La majorité bourgeoise de la CER-N veut franchir une nouvelle étape dans la réduction du droit de timbre ; après la suppression du droit de timbre sur les fonds propres, la taxe sera désormais également abolie sur les titres nationaux, les obligations étrangères et les primes d’assurance-vie. Cela coûtera au moins 460 millions de francs. Et la prochaine étape entraînera des pertes fiscales supplémentaires de 1,8 milliard de francs. Les profiteurs de la politique fiscale de droite sont toujours quelques personnes riches ou de grandes entreprises ». Les personnes qui souffrent sont les personnes à revenus moyens et faibles. Ces personnes sont durement touchées par le démantèlement des services de l’État, alors que les primes d’assurance-maladie, les loyers et les frais ne cessent d’augmenter.
 
Le 27 septembre, la population a la possibilité de se débarrasser d’une première arnaque fiscale. « L’augmentation des déductions pour enfants est de la poudre aux yeux », déclare Samuel Bendahan, conseiller national (VD). « Ce qui semble tentant et qui est vendu comme soutien aux familles est en réalité une pure arnaque fiscale sur le dos de la classe moyenne. Si les gens prennent conscience de cette escroquerie, ils ne peuvent que voter non ».
 
« Les partis de droite refusent systématiquement des mesures concrètes pour plus de justice fiscale », poursuit Samuel Bendahan. Les délibérations de la Commission sur l’initiative 99 %, laquelle vise à taxer plus lourdement les revenus du capital d’une infime partie de la population, en sont la preuve.

18. aoû 2020