Près de quatre assuré-e-s sur dix se sont exprimé-e-s, ce week-end, en faveur d’un changement fondamental du système d’assurance-maladie. Le PS Suisse considère ce résultat comme un encouragement à continuer de pointer du doigt les caisses maladie. «Nous garderons le cap», promet Géraldine Savary, vice-présidente du parti. « Le PS entend bien continuer à défendre les intérêts des assuré-e-s, des patient-e-s et des professionnel-le-s de la santé». Il donne désormais trois ans aux caisses, afin qu’elles concrétisent les nombreuses promesses faites durant la campagne. Si les améliorations pour les assuré-e-s sont jugées insuffisantes, le PS examinera l’opportunité d’un nouveau projet, voire d’une nouvelle initiative.

Par rapport à la dernière votation d’il y a sept ans, la caisse maladie publique a gagné quelque 250‘000 voix. Dans quatre cantons, une majorité s’est dégagée en Suisse romande en faveur d’un changement de système. C’est un signal fort qui ne peut être ignoré par les caisses comme par les partis de droite qui veillent à leurs intérêts. Les assureurs doivent enfin prouver qu’ils peuvent maîtriser les coûts et ainsi, mettre un terme à l’explosion des primes.

Les faiblesses du système actuel sont bien identifiées : la chasse aux bons risques, la discrimination des personnes âgées ou malades, le manque de transparence dans les réserves ou encore la publicité onéreuse et agressive. Par ailleurs, la pression générée par l’initiative pour une caisse publique a amplement démontré que le potentiel de réformes était loin d’être négligeable. Il en va ainsi de l’amélioration de la sélection des risques votée en juin de même que du remboursement des primes payées en trop ou encore la loi sur la surveillance sur les caisses maladie que vient d’approuver le parlement. Même si l’initiative a été rejetée dans les urnes, ses effets et avancées pour les assuré-e-s sont bien réels.

Pas d’augmentation pour les biens de première nécessité
Le PS se réjouit du rejet particulièrement clair par le peuple de l’initiative de Gastrosuisse. Celle-ci ne faisait que défendre les intérêts particuliers de la branche, raison pour laquelle une majorité de la population l’a, à raison, repoussée. Les consommateur-trice-s n’en auraient tiré aucun avantage, bien au contraire. La TVA sur les biens de première nécessité aurait probablement augmenté, pesant directement sur le budget des ménages. Une perspective inacceptable pour le PS comme pour une majorité de celles et ceux qui se sont prononcés dans les urnes. 

28. sep 2014