Du point de vue des salarié(e)s, il est crucial que les retraites soient assurées et l’AVS solidement financée, a déclaré Paul Rechsteiner, président de l’Union syndicale suisse. Pour ce faire, un financement additionnel de l’AVS est nécessaire, sinon, nous risquons de voir s’installer une dangereuse politique des déficits, comme cela s’est passé pour l’AI. Comme les caisses de pension sont mises sous pression, nous avons aussi besoin de garanties des rentes dans le 2e pilier et du supplément de rente dans l’AVS. Et cela plus particulièrement pour les personnes qui ont des revenus moyens et modestes.
Gerhard Pfister, président du PDC, a renchérit, au nom du Comité bourgeois, qu’en raison de la démographie et des taux d’intérêts bas, la prévoyance vieillesse devait urgemment être adaptée. « Avec cette réforme, nous avons enfin trouvé un compromis équilibré qui réponde à ces exigences et qui garantisse la pérennité de notre assurance sociale. C’est important pour les générations de retraité(e)s actuelles et futures. » Il a encore ajouté que la réforme apportait plus de justice en pénalisant moins le mariage.
«Prévoyance vieillesse 2020 est une réforme pour les salarié(e)s et les petits revenus parce qu’elle renforce l’AVS. C’est la raison pour laquelle le PS la soutient de manière déterminée, comme l’a montré notre vote général », a expliqué le président du PS, Christian Levrat. Il a encore mis en garde contre le plan « B » de la droite, en cas d’échec de la réforme : « Le PLR et l’UDC peinent à annoncer leurs intentions et leurs alternatives, tant le vin en question serait amer pour la population. mais ils veulent la retraite à 67 ans et des rentes plus basses, ils y travaillent depuis des années. »
La présidente du PEV, Marianne Streiff, a rappelé que les revendications extrêmes n’ont aucune chance : « Toutes les propositions de démantèlement ont échoué devant le peuple. Seule une réforme équilibrée qui offre quelque chose à chacun mais exige aussi quelque chose de chacun peut réussir. La réforme la plus chère serait une réforme ratée, les générations suivantes devraient combler les déficits. »
La Fédération des entreprises romandes soutient également la réforme, comme l’a rapporté son directeur général adjoint, Olivier Sandoz. « Pérenniser notre système de sécurité sociale est dans l’intérêt de tous. C’est pourquoi la quasi-totalité des organisations patronales et économiques romandes, ainsi que quelques patrons de grandes entreprises, soutiennent le projet Prévoyance vieillesse 2020. Au surplus, elle augmente moins le coût du travail que le fameux plan « B » vanté par les opposants. »
En fin de compte, les femmes ont aussi pu soutenir la réforme, a indiqué Regula Rytz, présidente des Verts. « Nous avons réussi à éviter des péjorations pour les femmes à petits revenus et à compenser financièrement la hausse de l’âge de la retraite. Les femmes qui font leurs calculs disent donc quand même Oui et concentrent leurs forces pour combattre la discrimination salariale. »
En conclusion, le président du PBD, Martin Landolt, a souligné que la réforme des retraites n’est pas seulement sûre, elle modernise aussi le système. « L’âge de la retraite sera flexibilisé, et les modèles actuels comme le travail à temps partiel sont mieux couverts. La réforme renforce en outre la solidarité entre les générations du fait qu’elle assure un avenir à notre assurance sociale. »