« Chaque jour, les prairies verdoyantes continuent à disparaître à cause de nouveaux projets de construction. Afin d’enrayer la perte progressive des espaces verts, il est urgent de trouver des solutions efficaces, même après ce refus », déclare Carlo Sommaruga, conseiller national (GE). « Un OUI à l’initiative aurait mis un terme à l’étalement urbain de manière efficace en compensant les nouvelles zones à bâtir, en préservant les terres cultivées et en favorisant durablement la densification et le développement vers l’intérieur des zones d’habitation. »
« L’initiative pour le paysage » et la contre-proposition indirecte qui en a résulté – la modification de la LAT – avaient déjà exigé des cantons qu’ils réduisent la taille des zones à bâtir trop étendues et qu’ils utilisent plus efficacement les terrains en friche déjà existants. « Cela n’a pas encore été réalisé à ce jour », ajoute Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale (GE).
Pour de nombreuses personnes, les exigences de ces initiatives étaient peut-être trop élevées, mais une part des votes favorables de ce dimanche montre que la population souhaite néanmoins que l’utilisation des terres et leur dégradation soient réévaluées. Les électrices et les électeurs attendent du Conseil fédéral et du Parlement qu’ils prennent des mesures efficaces contre l’étalement urbain. C’est également ce qu’ont démontré de nombreux votes sur la politique foncière, culturelle et du logement dans les cantons et les communes. Le PS demande maintenant que les préoccupations de l’initiative contre le mitage soient prises en compte dans les mises en œuvre cantonales, encore en suspens, de la première partie de la révision de la LAT.