« Le projet de loi RFFA n’est pas parfait d’un point de vue socialiste, mais il n’y aura pas mieux », a déclaré le conseiller fédéral Alain Berset aux plus de 200 délégué-e-s présents au théâtre municipal d’Olten. « Les compromis sont aujourd’hui perçus par beaucoup comme un signe de faiblesse. Mais la démocratie ne fonctionne qu’avec des compromis. Ils ont besoin de courage. »
Les partisan-ne-s du projet de loi ont soutenu qu’il apporterait à la fois des améliorations par rapport à la RIE III et à la loi actuelle. Il s’agit en particulier de corriger les erreurs passées du projet RIE II d’Hans-Rudolf Merz et des privilèges de « statuts spéciaux » désapprouvés sur le plan international. D’autre part, le projet de loi apporte une contribution décisive au financement de l’AVS, l’assurance sociale la plus importante de Suisse.
Après la discussion sur la RFFA, les délégué-e-s ont adopté leur recommandation de vote pour l’initiative populaire dite « vache à cornes », qui sera soumise au vote le 25 novembre 2018. L’initiative vise à inscrire dans la Constitution fédérale que l’élevage de vaches à cornes, de taureaux reproducteurs, de chèvres et de chèvres reproductrices sera soutenu financièrement. Une claire majorité des délégué-e-s est d’avis que les préoccupations de l’initiative en matière de bien-être animal devraient être prises en compte.
Enfin, les délégué-e-s ont exprimé leur soutien au lancement d’une initiative populaire contre les exportations d’armes vers les pays en guerre civile (« initiative de rectification »), si le Conseil fédéral ne revient pas sur sa décision visant à assouplir l’ordonnance sur le matériel de guerre. La Constitution fédérale précise que la politique extérieure de la Suisse doit viser à promouvoir la paix, à renforcer les droits humains et à lutter contre la pauvreté dans le monde. Les délégué-e-s ont estimé qu’une telle politique étrangère devait primer sur les intérêts pécuniaires à court terme.