Les premiers sondages en vue des votations du 5 juin prochain indiquent que l’initiative « pro service public » pourrait obtenir une courte majorité. Le PS rejette clairement cette initiative, qui représente une attaque frontale contre les CFF, la Poste et Swisscom. L’important soutien à la révision de l’asile est a contrario très réjouissant. Il s’agit d’un signal fort en faveur d’une politique d’asile constructive et orientée solutions et non problèmes.

« La nouvelle loi sur l’asile n’est pas le modèle rêvé par la gauche. Cependant, il s’agit de la première révision de la loi sur l’asile qui propose également de claires améliorations pour les requérant-e-s d’asile, raison pour laquelle cette tendance au OUI est réjouissante », a ainsi commenté Cesla Amarelle, conseillère nationale (VD). Dans les faits, cette révision ne rendra pas les procédures simplement plus rapides et efficaces mais, grâce aux conseils juridiques, elle les rend aussi plus justes. Un OUI claire le 5 juin prochain serait un signal très important pour une politique d’asile constructive.

Initiative contre le service public
L’initiative au titre accrocheur de « pro service public » démarre, comme attendu, très haut dans les sondages. Avec un texte d’initiative négligé, nos services publics, aujourd’hui excellemment classés sur le plan international, se retrouveront au niveau des services publics de province. Comme le dit Mathias Reynard, conseiller national (VS), « si cette initiative inutile et dommageable devait être acceptée, les trains ne seront pas plus ponctuels, les lettres n’arriveront pas plus vite et les réseaux mobiles ne seront pas plus fiables ».

Financement des transports
L’initiative « vache à lait » des importateurs d’automobiles et du lobby routier, soutenue par l’UDC, mérite un clair rejet. Une affectation totale de la taxe sur les huiles minérales aux routes est une aberration. Elle coûterait 1,5 milliard de francs par an, somme qui manquerait nécessairement dans d’autres domaines importants : transports publics, formation, domaines sociaux. Roger Nordmann, président du Groupe socialiste, précise encore, que « notre système de transports fonctionne et est financé de manière équilibrée. Ne rentrons pas dans le jeu de ne soutenir que les routes ».

Le revenu de base inconditionnel reste une utopie
Au vu du sondage publié aujourd’hui, le revenu de base inconditionnel devrait rester une utopie. Pour Géraldine Savary, vice-présidente du PS Suisse, « c’est bien ainsi, même si nous pourrions avoir de la compréhension pour cette initiative, elle n’en reste pas moins contreproductive et dangereuse. Elle met en danger l’entier de notre édifice social, notamment l’AVS ; elle remet en cause le plein emploi et la protection des salaires. Enfin, sur la manière de financer ce projet, l’initiative pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses ».

29. avr 2016