Le Parti socialiste suisse a obtenu qu’un registre national des armes à feu soit enfin mis sur pied. Ce dernier comporte toutefois de sérieuses lacunes. Le Conseil national a par exemple rejeté, par 106 voix contre 84, l’idée d’un enregistrement a posteriori de toutes les armes à feu. « Le lobby des armes a, une nouvelle fois, fait preuve de son importante influence », regrette le conseiller national jurassien Pierre-Alain Fridez. « Bien que les directeur-trice-s cantonaux de justice et police aient lancé un appel en ce sens, la majorité des armes à feu demeurera non enregistrée ».

Contrairement au discours habituel, la sécurité des personnes n’est pas prioritaire pour la majorité de droite du parlement. Comment expliquer sinon le fait que près d’1,3 million d’armes à feu restent non enregistrées en Suisse ? Chaque chien, chaque voiture, chaque emprunt à la bibliothèque est dûment saisi. A contrario, les armes à feu, objets pouvant entraîner la mort, continueront à ne pas être enregistrées, selon le souhait du Conseil national. Il s’agit là d’une décision irresponsable et totalement incompréhensible pour le PS.

Le PS espère que le Conseil des Etats pourra corriger le tir. Celui-ci avait formellement demandé, par voie de motion, que les armes à feu soient enregistrées. Si la position des directeur-trice-s cantonaux de justice et police et des commandant-e-s de police était soutenue, la sécurité de la population pourrait être rapidement améliorée. 

05. mai 2015