Le PS Suisse refuse la réforme insuffisante de l'AVS proposée par le Conseil fédéral. Les femmes n’accepteront pas un relèvement de l’âge de la retraite sans compensation convenable. Sécuriser le financement de l'AVS uniquement par le biais d'une augmentation de la TVA est un non-sens antisocial. Pour le PS, ce projet de démantèlement est tout simplement inacceptable.

Le Conseil fédéral s’aventure sur une pente glissante : il veut augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans, bien que cette augmentation ait déjà été refusée dans les urnes. Augmenter l’âge de la retraite, alors que les femmes subissent encore des inégalités salariales, et ce avec moins de compensations que celles proposées dans PV2020, le PS Suisse ne peut l’accepter.

« Ce sont les femmes qui devraient, presque exclusivement, payer cette réforme. Alors que dans le même temps, elles doivent encore se battre pour l’égalité. Il reste ainsi très problématique que les salaires inférieurs des femmes impliquent également des rentes plus faibles. Il est tout simplement inacceptable de penser que les femmes l’accepteront », critique Rebecca Ruiz, conseillère nationale (VD).

De plus, le financement exclusif par le biais d’une augmentation de la TVA est un non-sens antisocial. La forme la plus sociale du financement de l’AVS passe par les cotisations salariales, qui n’ont pas été augmentées depuis 1975. La proposition du projet fiscal 17 du Conseil des États prévoit une telle augmentation. « Le Conseil fédéral, dominé par la droite bourgeoise, s’en tient à son projet de loi de démantèlement, malgré la perspective de recettes supplémentaires grâce au PF 17. Ce n’est pas suffisant, le Conseil fédéral doit revoir ses comptes. Le compromis du PF 17 donne la marge de manœuvre financière et temporelle nécessaire à l’élaboration d’une réforme équilibrée de l’AVS », exige Rebecca Ruiz.

28. juin 2018