Le Conseil fédéral a débattu aujourd’hui de la réforme des retraites et a décidé d’élever l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Pour compenser ce relèvement, il examine actuellement trois variantes. Le PS met les points sur les « i » : le rehaussement de l’âge de la retraite des femmes est un immense sacrifice et n’a pas la moindre chance dans les urnes, sans compensations dignes de ce nom. Il sied de rappeler que l’âge de la retraite des femmes a été l’un des principaux motifs de rejet de « Prévoyance vieillesse 2020 » en septembre 2017.

Il semble qu’aussi bien le Parlement que le Conseil fédéral néglige la moitié féminine de la population : avant-hier, le Conseil des Etats a renvoyé avec dédain en commission un projet visant à lutter contre la discrimination salariale subie par les femmes. Aujourd’hui, le Conseil fédéral cherche à nouveau à rehausser l’âge de la retraite des femmes. Le PS s’en tient, aujourd’hui comme hier, à ses revendications : pas de relèvement de l’âge de la retraite des femmes sans compensations substantielles ; pas de hausse générale de l’âge de la retraite et aucune baisse du niveau des rentes. Jamais le PS - et avec lui les femmes - ne soutiendra une réforme qui franchirait ces lignes rouges !

« Le Conseil fédéral ne peut pas assainir nos assurances sociales sur le dos des femmes. La réforme sera chère et elle devra contenir des compensations convenables et tangibles. Sans cela, un tel projet n’a pas la moindre chance devant le peuple et le PS n'est pas prêt à l'adopter à n'importe quel prix », estime la conseillère nationale (TI) Marina Carobbio. Depuis l’échec de « Prévoyance vieillesse 2020 », chaque année qui passe alourdit davantage la facture finale. C’est pourquoi il est indispensable que la nouvelle réforme trouve grâce aux yeux d’une majorité de la population ! La conseillère nationale (VD) Rebecca Ruiz le dit clairement : « Avec une réforme antisociale, l’échec en votation est déjà programmé. »

02. mar 2018