« En cherchant à abolir la pénalisation du mariage, qui est en soit un désavantage fiscal des couples mariés, le PDC poursuit une noble quête », admet le conseiller national Jacques-André Maire (NE). Et pour cause, cette exigence est un élément central du contre-projet de la CER-N. De plus, le contre-projet comble les principales lacunes de l’initiative, que le PDC a élaborée à son image : catholique et conservatrice.
Tout d’abord, le PDC cherche à inscrire discrètement dans la Constitution la vision qu’il se fait du mariage. L’initiative considère le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. Il s’agit d’une discrimination intolérable à l’encontre de centaines de milliers de couples du même sexe, et donc d’un inacceptable pas en arrière. Le PS se battra de toutes ses forces contre une telle régression en matière de politique sociétale.
Par ailleurs, l’initiative du PDC empêche une transition souhaitable vers l’imposition individuelle. Une imposition qui ne tient pas compte de l’état civil des personnes est la meilleure solution pour lutter contre la pénalisation du mariage. De plus, il s’agirait d’un grand pas vers l’égalité entre hommes et femmes. En effet, une imposition individuelle reconnaîtrait de jure les femmes comme des personnes indépendantes.