Toute personne vivant en Suisse a droit à une rente et à un salaire décents. Le PS soutient les revendications de l’Union syndicale suisse (USS) pour l’augmentation du pouvoir d’achat des Suissesses et des Suisses, et critique la décision de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil des États (CER-S) d’abaisser les salaires minimaux dans les cantons.

C’est un fait : les salaires réels stagnent. De nombreuses personnes âgées dépendent exclusivement de l’AVS, et ne reçoivent qu’une maigre rente. Certains salarié-e-s ne gagnent pas assez pour vivre et sont donc dépendants de l’aide de l’État. Pendant ce temps, les coûts de la vie ne cessent d’augmenter, et les primes de l’assurance-maladie et les loyers élevés représentent un fardeau de plus en plus difficile à gérer pour les bas et moyens revenus.

Par conséquent, le PS Suisse soutient les revendications de l’Union syndicale suisse pour l’augmentation du pouvoir d’achat des Suissesses et des Suisses. Nous saluons le lancement de l’initiative pour une 13e rente AVS, décidé ce matin par les délégué-e-s de l’USS. Toute personne, jeune ou âgée, a doit à une vie décente. Aujourd’hui, près d’une personne sur dix bénéficie de prestations complémentaires dès son départ à la retraite, car sa rente ne suffit pas pour vivre. En effet, les rentes moyennes actuelles sont très basses, mais l’initiative améliorerait considérablement la prévoyance vieillesse. Les femmes seraient particulièrement avantagées car leurs rentes LPP moyennes sont sensiblement plus basses. L’initiative d’allègement des primes, pour laquelle le PS Suisse a bientôt rassemblé toutes les signatures, va dans le même sens : plus d’argent dans le porte-monnaie de Madame et Monsieur tout-le-monde.

Le PS critique également la décision du jour de la CER-S. Celle-ci a décidé ce matin de soutenir la motion d’Isodor Baumann (PDC) visant à abaisser les salaires minimaux dans les cantons, ce qui constitue une nouvelle attaque de la droite contre les bas revenus. En revanche, la Commission pourrait décider de faire primer les salaires minimaux établis par des conventions collectives de travail (CCT) sur les salaires minimaux légaux au niveau cantonal. Le conseiller aux États socialiste Christian Levrat illustre cette proposition par un exemple concret : « Si, dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, un canton décide d’un salaire minimum légal supérieur au salaire minimum établi par la CCT, alors une serveuse dans ce canton gagnera moins que le salaire minimum légal. Il s’agit d’une violation scandaleuse de l’égalité des droits et d’une atteinte massive à la souveraineté des cantons. » Les représentant-e-s du PS au sein de la CER-S se sont donc fermement opposés à la motion Baumann et espèrent que le Parlement reviendra sur cette décision. Les CCT et la loi ne sont en effet pas contradictoires, mais bien complémentaires.

Le PS défend une Suisse sociale et solidaire aux côtés des syndicats. Une rente et un salaire décents doivent être un droit et une évidence pour toute personne vivant en Suisse.

15. nov 2019