Compte tenu des taux d'intérêt historiquement bas, PostFinance doit être repensée comme un garant du flux des paiements et donc comme un élément important du service public. C’est pourquoi le PS rejette sa privatisation telle que proposée par le Conseil fédéral, qu’il considère comme une solution de facilité. Il demande que PostFinance soit transformée en une banque du climat au service du bien commun et d’une transition énergétique socialement juste, plutôt que de suivre la logique de la concurrence à tout prix.

« Pour un service public fort, PostFinance doit rester à 100% en mains de La Poste. Notre pays n'a pas besoin d'un géant bancaire supplémentaire qui ne s’intéresserait qu’à la maximisation de ses profits », déclare Valérie Piller Carrard, conseillère nationale socialiste (FR). « En tant que banque du climat, l'enfant prodige PostFinance deviendrait une banque d'avenir viable qui jouerait un rôle de pionnier en se concentrant sur les investissements nationaux et internationaux favorables à la protection de l’environnement. »

Ce dont la Suisse et l'Europe ont besoin, ce sont des banques publiques qui s'engagent à financer la protection de l’environnement. « De telles banques doivent axer leurs activités sur la protection de l’environnement, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables », précise Valérie Piller Carrad. « La transition énergétique offre suffisamment de possibilités d'investissement et de crédit. »

Le PS dénonce le fait que le Conseil fédéral n’ait pas présenté d'alternatives à la privatisation. « La Confédération pourrait facilement fournir des fonds afin que PostFinance puisse satisfaire aux exigences en matière de fonds propres en tant que banque d'importance systémique », poursuit encore Valérie Piller Carrard. « En particulier dans le contexte actuel de crise liée au coronavirus, PostFinance a fait preuve d'une grande efficacité en accordant des milliers de prêts de garantie. »

20. jan 2021