Lors de sa réunion d'hier, le Groupe socialiste a discuté du Pacte de l'ONU sur les migrations. Le pacte, dans lequel la Suisse a joué un rôle clef, établit avec la communauté internationale, et pour la première fois, un cadre d'action en matière de migration internationale de main-d'œuvre. Le Groupe socialiste appelle le PLR et le PDC à rompre avec la politique dogmatique de l'UDC, en particulier après le vote sur « l'initiative pour l'autodétermination », et à accepter ce pacte.

« Les partis bourgeois d'Europe sont déjà revenus à la raison, et soutiennent le pacte. Notre centre politique est le seul à rejoindre les partis populistes de droite, qui se moquent du multilatéralisme et prônent une politique étrangère nationaliste et agressive », déclare Manuel Tornare, conseiller national (GE). « Avec cette attitude, le PLR et le PDC contribuent à rendre socialement acceptable en Suisse les discours du FPÖ, du Front national ou de l'AfD ».

Le Pacte sur les migrations représente un compromis. Pour la première fois, un cadre politique mondial sur la migration transfrontalière est créé. La migration devrait être réglementée de manière à sauvegarder les différents intérêts des pays d'origine et des pays d'accueil. Ce pacte appelle, par exemple, à la prévention de la migration de main-d'œuvre précaire, à la garantie de normes minimales en matière de droits humains dès l'arrivée des migrant-e-s et au respect de principes tels que l'État de droit et la non-discrimination. « Cette opportunité doit être saisie. Un défi international nécessite des solutions internationales », déclare Carlo Sommaruga, conseiller national (GE).

28. nov 2018