Nous connaissons aujourd’hui un excédent de financement, demain les prestations seront démantelées, après-demain, les impôts des grosses sociétés seront allégés. Voilà la politique menée par les partis de droite et Ueli Maurer, ministre des finances. La majorité de droite de la Commission des finances du Conseil national (CdF-N) a décidé aujourd’hui des coupes drastiques pour la période 2017 – 2020. Dans cette situation d’incertitude, il serait budgétairement fatal de faire de surcroît des cadeaux fiscaux aux grandes sociétés et actionnaires, au travers de la réforme de l’imposition des entreprises III (RIE III). Cette situation priverait les caisses de la Confédération d’au minimum 1,3 milliard de francs chaque année.

Pour nombre de personnes, les coupes et mesures de démantèlement décidées aujourd’hui par la CdF-N auront des conséquences très directes. Ainsi, malgré l’augmentation régulière des primes d’assurance-maladie, les subventions seront réduites, tout comme les moyens visant à combattre l’inégalité salariale ou l’aide au développement à destination de personnes en détresse. Une politique financière sérieuse et d'avenir doit être différente. C'est pourquoi le PS rejette le budget prévisionnel 2017, tout comme la planification financière 2018-2020.

Dans le même temps, les partis de droite n’hésitent pas à soutenir une RIE III totalement déséquilibrée et dont seules les grandes entreprises profiteront. Pour Cesla Amarelle, conseillère nationale (VD), « dans une situation où le ministre des finances et les partis de droite démantèlent les prestations, il est incompréhensible qu’ils soient également prêts à se passer de 1,3 milliard de francs annuels. Les conséquences de cette politique clientéliste frapperont de plein fouet la classe moyenne, par de nouvelles coupes, diminutions ou suppressions de services à la population, ou par des hausses d’impôts ».

11. nov 2016