Un an après la votation sur la caisse publique, les primes d’assurance-maladie explosent. L’an prochain, celles-ci augmenteront en moyenne de 4 à 6%, et les jeunes seront encore plus lourdement touchés. Le modèle se répète inlassablement, après chaque votation populaire sur un objet touchant directement les caisses. Pour Jean-François Steiert, conseiller national (FR), « à l’approche d’une votation, les caisses évitent les augmentations trop importantes. Dès que le peuple a rendu son verdict, les primes explosent à nouveau ». Le PS exige que les coûts engendrés par les primes d’assurance-maladie ne dépassent pas 10% du budget des ménages. Plusieurs initiatives ont par ailleurs été lancées dans les cantons.

La pseudo-concurrence entre les caisses ne fonctionne pas et cela dure depuis 20 ans. Le système n’a jamais réussi à endiguer l’augmentation des primes, bien au contraire. Après que les caisses d'assurance-maladie ont contenu l'augmentation des primes à un niveau raisonnable, de peur de voir les votant-e-s accepter l’initiative pour une caisse publique, les assuré-e-s doivent faire face à une nouvelle envolée des primes, jusqu'à concurrence de 25%.

« Si l’explosion des primes n’est pas endiguée, les ménages à moyens revenus n’auront plus de quoi les payer », prévient encore Jean-François Steiert. Au Tessin, à Soleure et à Schaffhouse, le PS a empêché des coupes dans les subventions des primes. Des votations similaires seront organisées prochainement dans les cantons de Saint-Gall et de Berne.

Le PS entend donc étendre le système de subventions des primes individuelles. L'objectif est simple : les coûts engendrés par les primes d’assurance-maladie ne doivent pas dépasser 10% du budget des ménages. Des initiatives populaires allant en ce sens ont déjà été lancées ou le seront dans les cantons de Vaud et d’Argovie ; d'autres cantons suivront. 

01. sep 2015