Le PS Suisse a profité de son Assemblée des délégué-e-s du jour à Olten pour fêter les 100 ans des Femmes* socialistes suisses et adopté, à l’unanimité, un manifeste sur le féminisme. La discrimination économique et structurelle des femmes est un pur scandale et des mesures correctives doivent impérativement et rapidement mises en place : fin de la discrimination salariale, reconnaissance et indemnisation du travail de « care », réduction du temps de travail. Ces revendications placent le PS au centre de la lutte pour la mise en œuvre de l’égalité.

« Je suis féministe, parce que je crois que le combat pour l’égalité dépasse le cadre des simples relations homme-femme ; c’est un combat pour la dignité humaine, un combat pour une société inclusive, basée sur l’égalité des chances. » C’est par ces quelques mots que Christian Levrat a ouvert la discussion. Le manifeste féministe s’inscrit dans la tradition de milliers de femmes socialistes, qui ont lutté pour l’égalité : « si le PS est aujourd’hui LE parti du féminisme en Suisse, nous le devons à ces femmes ! »

« La discrimination salariale n’est pas seulement un scandale pour les femmes concernées, la discrimination salariale est aussi un scandale pour notre politique sociétale, car elle n’exprime finalement rien d’autre qu’une position : une femme a moins de valeur qu’un homme. Et cette position ne peut être tolérée ! », a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga dans son discours.

Les délégué-e-s ont accepté le document conceptuel sur les forces aériennes du Comité directeur par 126 voix contre 63 et 6 abstentions. Le PS dit ainsi NON au plan d’achat d’avions de combat du conseiller fédéral Guy Parmelin. Les F/A-18 peuvent voir leur durée de vie être prolongée jusqu’en 2040. La question de l’achat de nouveaux avions ne sera légitime qu’au plus tôt dans une décennie. C’est pourquoi le message est clair : NON à de nouveaux avions de combat, oui à une prolongation de la flotte existante.

Finalement, les délégué-e-s ont décidé par 138 voix contre 17 et 3 abstentions de soutenir l’initiative 99 % (« Décharger les salarié-e-s, imposer justement le capital ! »). Cette initiative pose des questions fondamentales, particulièrement en ce qui concerne l’équité. Pourquoi la caissière, l’assureur, l’enseignante ou le graphiste indépendant sont-ils imposés sur chaque franc de leur salaire, alors que les revenus du capital ne le sont pas ou que partiellement ? Cette injustice doit être réglée, et l’initiative 99 % en donne les moyens. 

14. oct 2017