Le projet de budget 2015 inclut la plupart des mesures d’économies proposées par le programme de consolidation et de réexamen des tâches (CRT). Les partis bourgeois, dont la vision politique se borne à des coupes budgétaires, ne voient ici aucun problème à se montrer très généreux avec l’agriculture. L’objectif recherché est d’augmenter les subventions fédérales de plusieurs dizaines de millions, aux dépens de l’aide au développement. Le PS n’entend pas participer à ce jeu malsain et s’engage pour une politique financière d’avenir, menée dans la continuité. Pour la conseillère nationale (TI) Marina Carobbio, « soutenir notre paysannerie uniquement au travers de subventions et sur le dos des plus pauvres n’est en rien une solution ».

La continuité et la stabilité sont importantes dans le budget fédéral, tout comme en matière d’aide au développement ou d’agriculture. L’aide au développement est une clef décisive dans la lutte contre la pauvreté, afin de permettre aux gens de vivre dignement et en sécurité dans leur pays. Si une majorité de droite de la Commission des finances décide de rediriger des dizaines de millions d’argent public vers l’agriculture, cela serait contraire à toute vision sérieuse en politique financière. Etant donné que même dans les milieux agricoles cette subvention est controversée, une subvention virtuelle en faveur de l’agriculture faite sur le dos des plus pauvres violerait totalement les règles éthiques. Une telle politique serait inhumaine et menée dans une vision à très court terme.

Ceux qui érigent les économies en unique vertu doivent également, à un an des élections fédérales, expliquer les conséquences sur la vie quotidienne de leurs électeurs. Le PS quant à lui reste sur une ligne cohérente, qu’il s’agisse ou non d’année électorale : conscient de ses responsabilités et adepte d’un budget en relation avec les moyens financiers disponibles, afin de mener une politique solidaire, « pour tous, sans privilèges ». 

07. nov 2014