Le poids des primes d’assurance-maladie pèse sur les épaules de trop nombreuses personnes en Suisse. En comparaison avec les salaires et les rentes, les primes ont explosé au cours des 20 dernières années. Grâce à l’initiative pour l’allègement des primes, le PS exige qu’aucun ménage ou personne seule ne paie plus de 10 % de son revenu disponible pour les primes d’assurance-maladie. Cette demande a été largement soutenue par la population : 118 000 signatures ont ainsi été récoltées en seulement 10 mois.

« La rapidité et la facilité de la récolte de signatures montre que le PS touche un sujet sensible et important pour la population », a déclaré Pierre-Yves Maillard, conseiller national (VD) et président de l’Union syndicale suisse (USS), lors du dépôt des signatures à la Chancellerie fédérale. « En Suisse, un ménage consacre en moyenne 14 % de son revenu disponible aux primes d’assurance-maladie, alors que les patrons des caisses maladie reçoivent jusqu’à 800 000 francs par année. C’est inacceptable. »

La Suisse est le seul pays d’Europe où le financement de l’assurance de base dépend principalement de primes payées par les habitant-e-s. Elles représentent une charge particulièrement élevée pour les individus aux moyens limités, et profitent avant tout aux plus hauts revenus. « En raison de mesures d’austérité économiques drastiques dans les cantons, les réductions de primes diminuent de plus en plus », a déclaré Pierre-Yves Maillard. « À l’avenir, le droit à ces réductions doit être le même dans tous les cantons. Ainsi, équité et justice pourront être atteintes. »

« Suite à l’arrêt historique du Tribunal fédéral au début de l’année 2019, qui a rappelé à l’ordre le canton de Lucerne, le PS a pu faire pression sur d’autres cantons. Le gouvernement lucernois avait pris de telles mesures d’austérité que le nombre de bénéficiaires des réductions de primes a été jugé insuffisant. Ainsi, plus de 250 000 personnes recevront une aide supplémentaire et paieront moins de primes. Grâce à l’initiative déposée aujourd’hui, le PS poursuit ainsi une politique en faveur des bas et moyens revenus.

23. jan 2020