L'accès au système de santé suisse devient de plus en plus difficile. Le PS veut empêcher que les patient-e-s n'aient à payer encore plus de leur poche les prestations de santé, alors que les sociétés pharmaceutiques engrangent des bénéfices énormes. Le colloque sur la santé du Groupe socialiste aux Chambres fédérales a permis de discuter de la manière de relever les défis posés par le marché des médicaments.

Les prix exorbitants des médicaments, la menace qui plane sur un accès équitable au système de santé et les problèmes d’approvisionnement des médicaments ne sont plus acceptables pour notre système de santé publique. « Il est urgent de prendre des mesures politiques pour remédier à cette défaillance évidente du marché. En définitive, ce sont les patient-e-s qui sont les plus affecté-e-s », explique Stéphane Rossini, ancien conseiller national socialiste (VS). « Il est nécessaire de renforcer la recherche pharmaceutique publique, indépendante de l'industrie. Les coûts de recherche et de développement dans le secteur pharmaceutique doivent être transparents. Des solutions telles que les importations parallèles, les licences obligatoires et la création d'une pharmacie publique doivent également être envisagées. En outre, les obstacles à l’autorisation des médicaments tels que la protection par les brevets doivent être réduits. »

Les prestations de santé et les primes d'assurance-maladie devraient rester abordables. « La majorité bourgeoise au Parlement empêche de prendre des mesures efficaces contre la concurrence coûteuse dans le secteur de la santé », déclare encore Stéphane Rossini. « Notre initiative d'allégement des primes est essentielle pour soulager les assuré-e-s et servira à faire pression sur le Parlement. Nous voulons qu'aucun ménage n’ait à payer plus de 10 % de son revenu disponible pour les primes. » 

26. avr 2019