La votation du 9 février, ses implications et les étapes à venir étaient à l’ordre du jour de la séance de Groupe socialiste des Chambres fédérales. Le Groupe socialiste regrette l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse et plus particulièrement les conséquences attendues dans les domaines de la recherche, de la formation et de la culture. Pour le vice-président du Groupe, Roger Nordmann (VD), « le Conseil fédéral doit maintenant clarifier rapidement, si et de quelle manière les relations avec l’UE peuvent être définies. » Si les conditions de l’UE devaient aboutir à une dénonciation des accords bilatéraux pour pouvoir appliquer l’initiative, le peuple devra alors avoir le dernier mot.

Le Groupe socialiste est d’avis qu’une longue phase d’insécurité doit impérativement être évitée. Il attend du Conseil fédéral qu’il clarifie, d’ici au 30 juin, sous quelles conditions l’UE sera prête à négocier. En parallèle, le Groupe va travailler à l’élaboration de différentes interventions parlementaires ayant pour objectif, dans le cas d’un échec des discussions, de garantir l’état actuel des relations avec l’UE.

Au vu des actuelles discussions en matière de politique intérieure, la position du Groupe socialiste est ainsi renforcée et certaines lignes rouges ne doivent en aucun cas être franchies. D’une part, une réintroduction du statut de saisonnier et une classification en travailleur-euse-s de 1ère ou 2e classe sont proprement inacceptables. Au même titre, le PS combattra toute attaque contre les mesures d’accompagnement.

De plus, le Groupe socialiste est convaincu que la majorité des votant-e-s du 9 février dernier n’a pas voté pour la fin de la voie bilatérale. Certains sondages postérieurs à la votation confirment par ailleurs cette conviction. Dans le cadre des négociations à venir, si la Suisse se trouvait contrainte de dénoncer les accords bilatéraux afin d’appliquer l’initiative à la lettre, il est essentiel que la population puisse voter clairement sur la voie qui devra être choisie, question centrale pour le futur du pays. 

21. fév 2014