La session de printemps ayant à peine débuté, la majorité de droite du Conseil national s’agenouille devant le lobby des avocats d’affaires et refuse d’entrer en matière sur la modification de la loi sur le blanchiment d’argent. Ce faisant, elle affaiblit la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme, et se refuse à protéger l’intégrité de la place financière suisse. Le PS Suisse appelle le Conseil des États à corriger cette décision incompréhensible du Conseil national.

« Le PS lutte depuis longtemps contre le blanchiment d’argent et pour une place financière propre », déclare Baptiste Hurni, conseiller national (NE). « Il est incompréhensible que les élus bourgeois ne soient pas prêts à discuter de mesures incontestées et incontestables pour lutter contre le financement du terrorisme ». La révision de la loi prévoit par exemple une plus grande transparence pour les associations à but non lucratif, lesquelles sont sujettes à un risque accru d’utilisation abusive pour financement du terrorisme. Elle souhaite également étendre l’obligation de déclaration dans le cadre du commerce des métaux précieux.

L’absence d’obligation de déclaration pour les conseillères et conseillers doit être améliorée. Les révélations des « Panama papers », en 2016 (et plus tard des « paradise papers ») ont montré que des avocat-e-s suisses et d’autres prestataires de services, tels que des notaires, des fiduciaires et des conseillers/ères fiscaux, ont été impliqués dans la création de sociétés offshore problématiques. « Il y a une grande lacune dans la législation suisse », déclare encore Baptiste Hurni. « Cette situation vient du fait que les règles suisses de lutte contre le blanchiment d’argent ont été, jusqu’à présent, axées uniquement sur les banques ».

02. mar 2020