Le mandat de négociation de la délégation suisse pour la Conférence de Paris sur le changement climatique est minimaliste. Une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici à 2030 ne suffit pas, notamment parce que le Conseil fédéral veut réaliser des économies par l’intermédiaire de projets menés à l’étranger. Même les garanties financières de CHF 100 millions données jusqu’à présent au Fonds vert pour le climat ne contribuent pas dans une mesure suffisante à l’objectif global de limitation du réchauffement climatique à 2 degrés, comme le prévoit également la loi sur le CO2.

La conseillère fédérale Doris Leuthard a présenté aujourd’hui les idées maîtresses du mandat de négociation suisse pour la Conférence de Paris sur le climat. Malgré ce mandat minimal, le PS invite la délégation suisse à tout mettre en œuvre pour que l’on parvienne à un accord durable et efficace sur le changement climatique. En effet, il ne reste plus beaucoup de temps à la communauté internationale pour éviter que les dommages environnementaux, sociaux et financiers ne mènent à la catastrophe climatique qui nous menace.

Pour cette raison, le PS aurait préféré un mandat beaucoup plus offensif de la Suisse: une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 d’au moins 60%, dont au maximum 10% à l’étranger. Il est tout simplement incompréhensible que les futures ressources financières que la Suisse veut utiliser pour le climat soient retirées du message sur le développement. Le climat est ainsi comme un jeu à somme nulle, et les grands perdants sont les plus pauvres de la planète: ce qui est investi dans la protection du climat manque à la coopération au développement. 

26. nov 2015