Se lancer dans le génie génétique ne conviendrait pas à l’agriculture suisse, très diverse et spatialement limitée. Intervenir sur la nature représente une entreprise particulièrement risquée. Les OGM modifient la structure génétique des organismes en les rendant, par exemple, les parasites résistants aux insecticides. Les conséquences sont encore méconnues : le risque que les OGM aient des incidences néfastes sur la santé des consommateurs/trices sur la biodiversité ne peut être exclu. A contrario, la plus-value apportée par le génie génétique n’est aujourd’hui toujours pas démontrée.
La Suisse est donc sur la bonne voie lorsqu’elle interdit la culture de produits OGM. Pour le conseiller national (VS) Mathias Reynard, « les abeilles polonisant des fleurs génétiquement modifiées ne s’arrêtent pas aux frontières légalement définies. Il est tout simplement irréaliste de mélanger les OGM avec des organismes naturels, tout en protégeant ces derniers. La culture d’OGM conduit à une hausse massive de l’utilisation d’herbicides. Personne ne peut aujourd’hui prédire les effets à long terme sur la nature et c’est bien ce qui rend le génie génétique aussi dangereux ».
La décision de fond visant à faire de la Suisse un espace sans OGM a été entérinée constitutionnellement par la population le 27 novembre 2005. Le PS s’était déjà engagé en faveur de ce combat et salue cette décision raisonnable et d’avenir. Les consommateurs/trices ne veulent pas de génie génétique dans leurs assiettes. En ce sens, le PS soutient une agriculture écologique et diversifiée.