Lors de la retraite de la fraction à Thoune, les parlementaires du Groupe socialiste aux chambres fédérales ont discuté de l’élaboration d’une politique de sécurité efficace et pertinente. Le Groupe socialiste exige une réaffectation des moyens financiers: davantage de moyens alloués à la coopération internationale, à la résolution multilatérale des conflits ainsi qu’à la cybersécurité. Et donc moins de moyens pour des systèmes d’armements pas nécessaires comme des lanceurs de mines, des chars ou de l’artillerie.

Le Groupe socialiste aux chambres fédérales demande le renforcement de la coopération au développement, plus de moyens pour la coopération internationale en matière de sécurité, davantage d’influence sur la prévention des conflits et la promotion de la paix ainsi que moins de ressources pour l’armement.

Le conseiller national jurassien Pierre-Alain Fridez en est fermement convaincu : « L’affectation exclusive des moyens financiers de la Confédération au réarmement de l’armée ainsi que les scénarios d’une guerre traditionnelle et irréaliste représente un grave problème de sécurité pour la Suisse ; la coopération internationale est l’alpha et l’oméga! Une attaque militaire n’est pas un risque sécuritaire pour la Suisse. En revanche, les cyber-attaques, le terrorisme ainsi que les inégalités au niveau mondial représentent des risques bien plus réels. C’est là que nous devons investir nos moyens financiers et non dans les lanceurs de mines, les chars d’assaut ou l’artillerie. »

Le Groupe socialiste souhaite un renforcement de l’influence et une responsabilité accrue de la Suisse dans la prévention comme dans la résolution des conflits. La conseillère aux États vaudoise Géraldine Savary renchérit : « La Suisse doit prendre ses responsabilités et prendre sa part dans la prévention et le règlement des conflits. C’est la défense déterminée du droit international qui constitue les bases d'une politique de sécurité efficace et non pas la non-ingérence ! »

L’économie doit également assumer ses responsabilités. Le conseiller national genevois Carlo Sommaruga l’exige : « L’économie, tout comme la place financière suisse, doivent enfin assumer leurs responsabilités et choisir le bon camp quant aux États africains riches en matières premières. Si nous parvenons à stabiliser la situation dans ces pays tout en donnant une réelle perspective à leurs habitants, nous contribuerons significativement à un monde plus sûr. L’Agenda 2030 des Nations Unies doit être le fil conducteur suivant lequel la Suisse oriente sa politique de sécurité.» 

27. jan 2018