Le Groupe socialiste a défini certains besoins d’amélioration dans le projet de révision de la prévoyance vieillesse, en particulier sur la question de l’âge de la retraite des femmes et sur le taux de conversion du deuxième pilier. Cependant, la direction donnée par la Commission du Conseil des Etats (CSSS-E) est intéressante. Pour Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats (GE), « si le projet de la Commission égratigne les limites acceptables pour les socialistes, la décision de renforcer l’AVS est une avancée historique ». L’élévation des rentes AVS de 70 francs, la première depuis 20 ans, est absolument essentielle pour que la réforme puisse aboutir.

En prévision du débat qui se tiendra au Conseil des Etats la semaine prochaine, le Groupe socialiste a traité aujourd’hui la réforme de la prévoyance vieillesse 2020. Le PS ne peut se réjouir de l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes et de la baisse du taux de conversion. Malgré tout, la direction fondamentale de la réforme tendant vers un renforcement du premier pilier, ainsi que son aspect équilibré et global peuvent être salués.

Toute tentative de réductions ou de coupes supplémentaires enlèverait au projet ses chances d’obtenir une majorité. La responsabilité incombe donc aux partis de droite de définir s’ils souhaitent mettre l’entier du paquet en danger lors de la phase parlementaire, au travers de leurs propositions antisociales.

Les partis bourgeois et les associations économiques dissimulent leur plan de démantèlement derrière des attaques technocratiques : « mécanisme d’intervention » ou « freins aux dépenses ». Sur l’outil en ligne Smartvote, plus de 80% des parlementaires PLR et UDC annoncent qu’ils soutiendront une augmentation de l’âge de la retraite à 67ans. Le PS entend quant à lui augmenter les rentes et seule cette option sera à même d’obtenir une majorité dans les urnes. 

08. sep 2015