La professionnalisation de la protection de l’enfant et de l’adulte fait ses preuves, comme le montre aujourd’hui le rapport sur l’APEA du Conseil fédéral. L’APEA (Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte) travaille avec des personnes – et parmi eux de nombreux enfants – qui se trouvent dans des situations de vie particulièrement difficiles. Ce travail, demandant une grande sensibilité, est entre les mains de personnes spécialisées formées aux difficultés du métier. C’est pourquoi le PS est convaincu de l’actuel fonctionnement de l’APEA. Cette Autorité doit encore s’améliorer, mais son démantèlement ne doit pas être à l’agenda politique.

Les principaux intéressés doivent être au centre des discussions sur le droit de la protection des enfants et des adultes. « Dans bien des cas, l’APEA intervient dans l’espace privé des personnes avec des conséquences importantes », explique la conseillère nationale (GE) Laurence Fehlmann Rielle. Et d’ajouter : « Les spécialistes prennent des décisions difficiles en veillant au respect des personnes concernées. La psychologie, le droit et la pédagogie sociale sont autant de disciplines qu’ils doivent nécessairement connaître pour mener à bien leurs missions. » Les non-spécialistes atteignent rapidement leurs limites dans ce domaine.

Même si le système de l’APEA a prouvé son efficacité, il peut naturellement être encore amélioré. Le PS salue la volonté du Conseil fédéral d’impliquer plus fortement les parents dans le processus. De plus, des améliorations sont encore possibles dans le domaine de la communication des décisions prises par l’APEA. « Réduire l'écart entre les préoccupations des citoyens et les autorités permettrait d’améliorer l’acceptation de la population », conclut Laurence Fehlmann Rielle. 

29. mar 2017