« Il est inacceptable que le statut de séjour d'une personne ou ses chances de naturalisation dépendent de sa situation financière », a déclaré Helena Verissimo de Freitas, vice-présidente du PS Migrant-es. « Les personnes qui vivent ici depuis des années ne doivent pas avoir peur pour leur statut de séjour. La pauvreté n'est pas un crime, nous continuerons à nous battre pour ce principe. »
L'un des points forts de la Conférence annuelle a été la préparation des élections fédérales de 2023, pour lesquelles le PS Migrant-es a décidé de prendre position suffisamment tôt. Pour lui, il est clair que les personnes issues de la migration sont massivement sous-représentées au Parlement national. Alors que plus d'un tiers de la population résidente permanente est issue de l'immigration, la proportion de parlementaires qui en sont issu-es au Parlement est estimée à seulement 10 %. « Nous ne pouvons pas accepter ce manque de représentation », a déclaré Arber Bullakaj, membre du Comité directeur du PS Migrant-es. « Trop souvent, les préoccupations des migrant-es ne sont pas entendues. Nous nous présenterons en 2023 avec des candidatures fortes pour changer cela. »
Le conseiller national et président du PS Migrant-es, Mustafa Atici, a réussi à se faire élire au Parlement en 2019. Dans son travail, il constate chaque jour l'importance de la représentation des migrant-es. « Je reçois régulièrement des messages de migrant-es qui décrivent leur situation précaire », explique-t-il. Au début de la crise en Afghanistan, par exemple, des représentant-es de la communauté afghane se sont adressé-es à lui. « Il en a résulté un plan d'action en 15 points et des interventions au Conseil national. »
La situation actuelle, avec la guerre d'agression russe en Ukraine, montre également l'importance de la représentation des migrant-es au Parlement fédéral. Mustafa Atici a ainsi pu recueillir des témoignages concernant les procédures racistes à la frontière ukrainienne et les présenter à l'heure des questions de la session en cours. « Je prends en compte de tels abus et les intègre directement dans la politique », explique Mustafa Atici. « C'est pour cela que nous, les migrant-es, sommes nécessaires au Conseil national. »
La discussion sur la situation en Ukraine a été un point intense et parfois émotionnel de l'ordre du jour. De nombreuses personnes présentes ont elles-mêmes vécu l'expérience de la fuite et se montrent solidaires au niveau international avec les personnes qui se trouvent aujourd'hui dans cette guerre. Dans la résolution adoptée, le PS Migrant-es demande notamment que le statut de protection S accorde à toutes les personnes ayant besoin de protection, sans délai d'attente et dès le premier jour, le droit au travail, au logement, à la scolarisation des enfants, aux soins médicaux, à l'aide sociale et au soutien à l'intégration, ainsi que la liberté totale de voyager.
Communiqué de presse du PS Migrant-es du 5 mars 2022
La pauvreté ne doit pas être un motif de déclassement du statut de séjour
Les personnes qui vivent depuis des années en Suisse ne doivent pas soudainement avoir peur pour leur statut de séjour. Lors de sa Conférence annuelle à Berne, le PS Migrant-es a souligné que la pauvreté ne devait pas être un motif de rétrogradation du statut de séjour. Outre la campagne « La pauvreté n'est pas un crime », les quelque 70 membres présent-es ont discuté de la guerre d'agression en Ukraine et des élections de 2023.
05. mar 2022