Une fois encore, les élu-e-s bourgeois de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publiques du Conseil national (CSSS-N) ont choisi de suivre aveuglément le lobby des caisses maladie, aux dépens et au mépris des assuré-e-s. Pour Marina Carobbio, conseillère nationale (TI), « en assouplissant l’obligation de contracter, la Commission bafoue non seulement la volonté populaire, mais court le risque de voir à nouveau les primes exploser à l’avenir ».

La majorité bourgeoise de la CSSS-N cède à une exigence de longue date des caisses : la suppression de l’obligation de contracter, qui autoriseraient les assureurs à choisir les prestataires avec lesquels elles souhaitent travailler. Il ne s’agit ni plus ni moins d’une prise en otage des assuré-e-s.

Le Conseil fédéral avait rassemblé tous les acteurs (médecins, hôpitaux, cantons, caisses, …) pour mener des discussions au sujet du moratoire sur l’ouverture de nouveaux cabinets médicaux. Un consensus s’était alors dégagé, estimant que la levée de l'obligation de contracter en 2019 serait irréaliste et constituerait une erreur. En agissant de manière aussi irresponsable, les partis bourgeois ont définitivement tombé le masque. Non seulement ils refusent catégoriquement de débattre de manière constructive, mais ils ont, de plus, démontré qu’ils n’avaient aucune volonté de chercher une solution viable et susceptible de rallier une majorité. Encore une fois, c’est une véritable explosion des primes qui guette à l’horizon.

Un pas supplémentaire a été franchi par la CSSS-N, en supprimant les contrôles étatiques sur les conventions tarifaires entre prestataires et caisses. Alors même que le Conseil fédéral entend lancer une procédure de consultation sur ces questions, les élu-e-s bourgeois de la Commission ont préféré laisser une liberté totale aux caisses.
 
Le PS combattra donc avec force ce dictat des caisses et continuera à défendre les assuré-e-s dans la phase parlementaire.

12. mai 2017