Le PS veut clarifier, au cours de la session d’été, si Credit Suisse pourra effectivement déduire de ses impôts l’amende de plusieurs milliards infligée par les USA. Le dépôt d’une interpellation en ce sens a été décidé lors de la séance du Groupe socialiste aux Chambres fédérales. Pour Roger Nordmann, vice-président du Groupe, « il est incompréhensible que Credit Suisse et d’autres banques puissent tirer profit d’un comportement illégal. Les caisses publiques perdraient des centaines de millions de francs et les dommages collatéraux toucheraient, une fois encore, les bons contribuables. »

Au vu de l’affaire Credit Suisse, le Groupe socialiste exige une discussion sur l’amende de la banque en question, lors de la troisième semaine de session. Pour ce faire, une interpellation urgente sera déposée demain. Le Conseil fédéral est ainsi prié d’expliquer les motifs qui pourraient justifier que Credit Suisse déduise des impôts une partie de son amende comme charges d’entreprise et quelles en seraient les conséquences financières. Par ailleurs, le Conseil fédéral devrait démontrer comment, à l’avenir, un traitement uniforme des amendes et sanctions peut être assuré.

Le problème de déduction fiscale reste d’actualité pour Credit Suisse, mais touche également une douzaine d’autres banques suisses, actuellement dans le collimateur des Etats-Unis. Si des condamnations devaient être prononcées, les amendes infligées doivent avoir un caractère de sanction. Cette punition doit être assumée par les banques et leurs dirigeant-e-s et en aucun cas reportée sur les contribuables au travers d’une déduction fiscale offerte aux banques. 

03. juin 2014