Dans son accord de libre-échange (ALE) avec la Suisse, la Chine s’engage à respecter les normes internationales et les principes démocratiques. Selon les observations de nombreux États, d’organisations de défense des droits humains et des médias, la Chine viole ces normes de manière flagrante. De graves violations des droits humains ont lieu quotidiennement en Chine. La Suisse doit tirer les conclusions qui s’imposent et c’est pourquoi le Groupe socialiste aux Chambres fédérales demande au Conseil fédéral de suspendre les clauses préférentielles de cet ALE jusqu’à ce que la Chine mette pleinement en œuvre les dispositions convenues.

« Les révélations dans le cadre des “China Cables” montrent que des crimes contre l’humanité sont actuellement commis dans la province chinoise du Xinjiang. La politique d’internement de Pékin contre la minorité ouïghoure touche plus d’un million de personnes », déclare Brigitte Crottaz, conseillère nationale (VD). « C’est une violation du droit international impératif. Le Conseil fédéral ne doit en aucun cas l’accepter. Il doit immédiatement prendre des mesures diplomatiques, politiques et économiques. »

Le fait que le Conseil fédéral ait exprimé, il y a une semaine, son inquiétude et demandé à la Chine de fermer les « camps de rééducation » ne suffit pas. « La Suisse doit insister pour que les événements fassent l’objet d’une enquête indépendante et d’un examen par l’ONU », déclare encore l’élue vaudoise. « D’ici là, les relations commerciales préférentielles avec la Chine doivent être gelées dans l’intérêt de la crédibilité et de la justice. »       

03. déc 2019