Malgré une campagne très agressive des opposant-e-s, les chiffres du dernier sondage Gfs sur la naturalisation facilitée de la troisième génération montrent que les Suisse-sse-s ne se laissent pas berner. Pour Ada Marra, conseillère nationale (VD) et initiatrice du projet, « ils montrent un signe encourageant à ces jeunes qui sont nés et ont grandi en Suisse, sans pour autant posséder aujourd’hui le passeport à la croix blanche ». En effet, les citoyen-ne-s veulent débattre autour d’arguments rationnels et ne veulent pas se tromper de sujet. C’est ce que mérite ce compromis qui donne une ouverture aux 3e générations, tout en maintenant un cadre strict.
Plus encourageant encore : les citoyen-ne-s comprennent que les 25'000 personnes concernées par la naturalisation facilitée, dont plus de la moitié d’entre eux (14'000) sont issus de l’immigration italienne, représentent une véritable chance pour la Suisse. Puisqu’ils contribuent déjà à façonner l’avenir du pays qui les a vus naître, ils pourront ainsi participer activement au débat démocratique suisse.
Néanmoins, si les citoyen-ne-s se rangent dans leur très grande majorité derrière le OUI, l’objet doit rassembler la double majorité de la population et des cantons. Il reste encore beaucoup de travail, notamment aux partis du centre-droite, pour convaincre les cantons plus conservateurs, qui pourraient faire pencher la balance.