Certes, le peuple a accepté, le 9 février dernier, un durcissement de l’immigration, mais ceci ne doit pas empêcher de refuser, sur le fond, certaines propositions de mise en œuvre. L’application du nouvel article constitutionnel ne doit pas pour autant être un pas en direction d’un régime d’immigration discriminatoire : une politique migratoire tournée exclusivement en faveur de l’économie, au mépris du genre humain, ne doit pas devenir réalité.
Proposer que les différentes catégories de migration doivent jouer les unes contre les autres, ou que certaines soient discriminées, ouvre la porte à tous les abus. Il est inconcevable que les limitations d’obtention d’un permis B conduisent l’économie à engager massivement des travailleurs temporaires. Se faisant, le Conseil fédéral permettrait la poursuite de la pression à la baisse sur les salaires et des abus massifs.
Pour le PS, une chose est claire : l’application doit être orientée vers les valeurs fondamentales de notre société. Une discrimination en fonction du pays d’origine, de l’âge, du sexe, de la profession, du niveau salarial, de l’état civil ou de tout autre critère, est purement inacceptable.