Le vote d'hier des Grec-que-s marque la fin de l'austérité. « Cette politique imposée unilatéralement durant les cinq dernières années a échoué », constate le président du PS Suisse Christian Levrat. Les institutions, en particulier l'Union européenne (UE), doivent accepter la décision du peuple grec et entamer de nouvelles négociations avec son gouvernement. Un effondrement de la Grèce comporterait d’incalculables risques de nature sociale, économique et géopolitique et doit absolument être évité.

Le PS Suisse note que la politique d'austérité unilatérale, qui a été critiquée à plusieurs reprises par le groupe socialiste au Parlement européen ainsi que par le président du Parlement européen, Martin Schulz, a échoué. Même le FMI, directement impliqué, considère la poursuite de l'austérité comme contre-productive. Désormais, de nouvelles négociations débouchant rapidement sur des résultats sont indispensables. Il faut à tout prix éviter que la population grecque doive assumer l'échec de la politique européenne.

En s’immisçant dans la politique intérieure de la république hellène, l’UE a commis une grave erreur. La Grèce a un gouvernement légitime, élu démocratiquement, et avec lequel l'UE doit trouver une solution, même si les positions des deux parties divergent. « L'Europe ne peut pas se permettre de laisser tomber la Grèce », avertit Christian Levrat. « Si l’UE devait être incapable de sauver un pays comme la Grèce, qui représente moins 2% du produit intérieur brut de l’UE, l’idéal européen de solidarité et de développement commun s’en retrouverait profondément entamé ». 

06. juil 2015