Le PS est désabusé par le message relatif au développement de l’armée (DEVA) présenté aujourd’hui. « Le conseiller fédéral Maurer veut construire une armée qui soit une troupe de soutien pour les cantons », a critiqué Pierre-Alain Fridez, conseiller national (JU). « Les scenarii réalistes impliquent une armée plus mince, mais plus efficace, qui s’oriente vers la coopération internationale. » La démarche d’Ueli Maurer est dénuée de tout concept : au vu de sa définition diffuse de la situation internationale, il est impossible de connaître les améliorations en matière de sécurité qui devraient être amenées par le nouveau modèle de l’armée.

Le conseiller fédéral Ueli Maurer et son DDPS peinent visiblement à trouver les bonnes clefs suite à  leur défaite sur le dossier du Gripen. La population exige que le concept de l’armée soit crédible et que se stratégie soit mûrement réfléchie. L’époque où le DDPS pouvait dilapider des milliards, sans contre-pouvoir est désormais révolue !
 
Ueli Maurer répète cependant les mêmes erreurs au travers du développement de l’armée (DEVA). Il prévoit ainsi une troupe militaire d’aide aux cantons de 35'000 hommes et entend déjà acquérir, pour 2022, de nouveaux avions de combat, sans scenario concret et réaliste. Une décision aussi stratégique ne devrait être prise avant le rapport complémentaire sur une participation à l’architecture européenne de sécurité, pourtant exigé par le Conseil des Etats. Cette décision ne devrait donc pas être prise avant 2016.
La réforme de l’armée présentée aujourd’hui se démarque par son absence de concept et son manque de réalisme. Le message sur le DEVA s’apparente donc à une relique d’un monde révolu, basée sur une défense autonome face à une attaque massive contre la Suisse.
 
La Suisse a besoin d’une armée qui puisse réagir aux menaces réelles d’un XXIe siècle globalisé et non d’une armée jouant le rôle d’auxiliaire de police pour les cantons. Pour le PS, cela passe notamment par une armée plus petite, mais plus efficace, s’inscrivant dans une sécurité qui doit être réfléchie de manière internationale, incluant une coopération avec nos voisins. Le PS exige enfin que la volonté populaire soir respectée et que les milliards destinés à l’achat du Gripen soient économisés et non investis immédiatement dans un achat important de drones ou d’avions de combat, sans concept préalable.  

03. sep 2014