Lors de la session d'hiver 2013, le Conseil national renvoyait le projet de programme de consolidation et de réexamen des tâches (CRT) 2014 au Conseil fédéral. Il demandait que le gouvernement propose deux nouveaux scenarii . Le premier devait démontrer de quelle manière les recettes confédérales pouvaient être consolidées. Quant au second, il devait prévoir trois variantes, afin de plafonner les coûts de personnel et stabiliser de manière stricte les comptes annuels.

Le Conseil fédéral n’a cependant présenté que trois variantes d’économies, particulièrement strictes, au travers de 120 pages et d’une soixantaine de mesures, parmi lesquelles la suppression de 2000 postes de travail. A contrario , le Conseil fédéral élude le second volet, sans argument fondé, estimant, sur cinq petites pages, qu’une hausse de la fiscalité représenterait le mauvais instrument dans la situation actuelle. Le gouvernement recommande de surcroît de rejeter toutes les nouvelles variantes et de soutenir sa version initiale ; proposition acceptée par la majorité de droite de la Commission.

Pour Marina Carobbio, conseillère nationale (TI) et vice-présidente du PS Suisse, « c’est un affront contre une volonté exprimée très clairement par le Parlement. Nous ne pouvons concevoir de réduire drastiquement les prestations fournies par l’Etat dans le seul but de financer la réforme de l’imposition des entreprises III ». Le PS n’acceptera aucune diminution de la fiscalité des entreprises qui se ferait sur le dos des travailleur-euse-s. De plus, nombre de mesures présentées dans le CRT 2014 sont déjà mises en œuvre, alors que d’autres n’ont pour autre objectif que d’affaiblir l’Etat. Le PS plaide pour que cesse rapidement cet exercice coûteux et tend la main aux autres partis pour qu’une politique financière responsable et prévoyante soit menée, pour tous, sans privilèges.

14. oct 2014