Le PS a pris connaissance du fait que Credit Suisse avait décidé de plaider coupable auprès de la justice américaine, suite à son aide active à la fraude fiscale. La tête de la banque doit assumer sa responsabilité car les fortunes soustraites au fisc ne peuvent être le manquement d’un petit groupe limité de personnes. Ainsi, il est incompréhensible que les démissions des dirigeants ne soient pas encore tombées. Celles-ci auraient donné un signal fort en faveur d’un nouvel envol du Credit Suisse. Par ailleurs, il n’est pas moins compréhensible que les régulations internationales ne soient toujours pas appliquées de manière sérieuse. Le devoir des managers de Credit Suisse n’en est que plus grand.

« Au vu de ses agissements aux Etats-Unis, le Credit Suisse, tout comme d’autres établissements, doit maintenant s’engager activement dans la voie d’une réorientation des marchés financiers », estime Christian Levrat, président du PS Suisse. « La Suisse doit maintenant prendre la tête de la lutte contre l’évasion fiscale, plutôt que de réagir, à retardement, sous la pression internationale. »

Concrètement, cela signifie que l’application rapide et sans retard de l’échange automatique d’informations est une nécessité. Celle-ci doit se faire dans le cadre défini par l’OCDE et l’UE, en parallèle à une obligation de déclaration volontaire pour la gestion de fortune des client-e-s provenant d’Etats-tiers. Une solution aussi rapide que possible doit être trouvée, pour toutes les banques suisses, dans le conflit judiciaire qui les opposent aux Etats-Unis.

Dans un second temps, il doit être légalement garanti, que la collectivité n’ait pas à assumer de dommages financiers. C’est pourquoi le Credit Suisse doit rembourser, tout comme UBS en son temps, les coûts résultant de son attitude. En ce sens, il ne serait pas acceptable que Credit Suisse puisse déduire fiscalement l’amende particulièrement salée qui lui sera adressée.

Il est important que, dans les prochains jours, les régulations internationales soient appliquées de manière sérieuse. Ainsi, la reconnaissance de culpabilité du Credit Suisse n’aurait pas d’effet déstabilisant sur les marchés financiers et permettrait de maintenir la sécurité des banques. 

20. mai 2014