Le Conseil fédéral a décidé aujourd'hui de lancer une consultation publique sur l'accord-cadre de l'UE et de ne pas parapher cet accord. A la lecture des documents, il devient évident que le présent traité n'est pas conforme aux lignes rouges communiquées à plusieurs reprises par le Conseil fédéral. Les mesures d'accompagnement très efficaces seraient pratiquement suspendues. Un accord qui affaiblirait ainsi la protection salariale n'aurait aucune chance politique, ce refus de signer paraît donc logique. Le PS exige du Conseil fédéral un accord-cadre garantissant la protection des salaires et des conditions de travail en Suisse.

« La position du PS Suisse n’a pas changé. Nous avons toujours été favorables à la ratification d’un accord-cadre qui stabiliserait nos relations avec l’Europe, tout en protégeant les salaires et les conditions de travail en Suisse », déclare Christian Levrat, président du PS Suisse. « Toutefois, l'accord présenté aujourd'hui ne remplit pas ces conditions. D'un point de vue social, cet accord représente un retour en arrière et n'a donc aucune chance politique. Ne pas le signer maintenant n'est que pure cohérence. ».

Les mesures d’accompagnement et les accords bilatéraux vont de pair. « L’un ne peut pas continuer sans l’autre. L’amortissement social est nécessaire dans la politique européenne. Entre-temps, même les employeurs l’ont compris », ajoute Christian Levrat. La décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral s’inscrit également dans ce contexte. « Cela ne servirait à rien d’essayer de passer outre, car, dans sa forme actuelle, l’accord ne trouverait probablement pas la majorité, que ce soit au Parlement ou dans la population ».

07. déc 2018