« La majorité du Conseil national aurait créé une transparence de façade. Un tel contre-projet indirect serait une farce », déclare la conseiller nationale socialiste Nadine Masshardt (BE), co-présidente de la large alliance soutenant l’initiative sur la transparence. « Les grands donateurs et donatrices, et avec eux les potentiels liens d’intérêt, resteraient ainsi dans l’ombre. »
Le projet de loi ne fonctionne que si les noms des donateurs et donatrices sont publiés une fois un seuil de 10 000 francs dépassé. « Et pourtant, ce seuil, demandé par l’initiative, est une proposition modérée », poursuit Marianne Streiff-Feller, conseillère nationale PEV (BE) et co-présidente de l’alliance.
Un autre élément central du projet serait un système de contrôle efficace et efficient. « Ici aussi, le Conseil national a manqué sa chance d’utiliser des mécanismes de contrôle appropriés pour garantir la bonne exécution des obligations de divulgation prévues », complète la conseillère nationale verte Irène Kälin (AG).
Communiqué aux médias du 17 septembre 2020
Initiative sur la transparence : un contre-projet inefficace serait une farce
La population veut plus de lumière dans l’obscurité du financement de la politique. De nombreuses votations cantonales et sondages concernant la transparence l’ont clairement montré ces derniers temps. Il est donc totalement inacceptable que la majorité du Conseil national ait souhaité se passer de la divulgation des noms des grands donateurs et donatrices des partis et comités de campagnes dans le contre-projet à l’initiative sur la transparence.
17. sep 2020