Le Conseil fédéral propose un simulacre de votation populaire afin de déterminer si la Suisse a absolument besoin de forces aériennes. Pour Pierre-Alain Fridez, conseiller national (JU), « ce simulacre de votation n’apporte aucune clarification sur le fait de remplacer de manière anticipée les actuels F/A-18 ou si leur durée de vie ne pouvait être simplement prolongée. » Le PS exige que le Conseil fédéral reste sur sa démarche précédente sur la question de l’achat d’avions de combat et soumette à la population un projet concret, et non une vague question de principe.

Les droits populaires ne doivent pas être confondus avec des votations de plébiscite. À la question de savoir si la sécurité de l’espace aérien suisse doit être garantie, la réponse sonne comme une évidence et il semble parfaitement inutile de voter là-dessus. Il n’existe par ailleurs aucune argumentation pour une accélération du calendrier. La question qui devrait être prioritairement posée concerne la prolongation de la durée de vie des F/A-18, qui pourrait être décidée bien au-delà de 2035, avant de réfléchir à un remplacement des appareils existants au travers du budget ordinaire.

Pour le conseiller national jurassien, « afin d’éviter que le projet de remplacement de ces appareils n’échappe à tout contrôle, celui-ci devra être soumis au référendum populaire ». Une décision de ce type ne pourra être planifiée et prise sans un aval populaire. « Nous ne votons pas sur des questions générales de principe, comme le fait de savoir si les routes sont ou non nécessaires. En effet, sur ce type de questions, nous avions voté sur la création d’un fonds financier pour les routes nationales et le trafic d’agglomération, sur la provenance des moyens financiers et sur la manière de dépenser les sommes à disposition », rappelle encore Pierre-Alain Fridez.

09. mar 2018