« Les conseillers-ères nationaux-ales de droite dans la Commission de la santé négligent complètement les intérêts des assuré-e-s et continuent à œuvrer au seul service des assureurs maladie », estime Marina Carobbio Guscetti, conseillère nationale (TI) et vice-présidente du PS Suisse, suite au renvoi au Conseil federal par cette même commission du projet de loi fédérale sur la surveillance des caisses maladie. Ce renvoi n’est qu’un nouveau joker dans le poker menteur visant à laisser une marge de manœuvre aussi large que possible aux caisses maladie, afin qu’elles puissent continuer à flirter avec les limites de la légalité. Mettre ainsi en danger l’entier du système et la protection des assurances ne gêne en rien les élu-e-s de droite. Avec cette décision, le lobby de caisses échappe au paiement de milliers de francs destinés aux familles. En effet, le remboursement des primes payées en trop est ainsi reporté à une date encore inconnue. Pour le PS, la situation est aujourd’hui très claire : la seule solution permettant de protéger les intérêts des assurés est un changement de système en faveur d’une caisse maladie publique.

Depuis des années, les caisses maladie volent de scandale en scandale : arnaqueurs de la CPT, explosion de primes de l’EGK, vol des primes de la Supra. L’assurance obligatoire de base est aujourd’hui clairement moins bien contrôlée que le petit marché des assurances complémentaires. Pour preuve, l’office fédéral de la santé compte une petite dizaine de collaborateurs pour contrôler plus de 60 caisses et près de 300'000 produits d’assurance.

Malgré ce déficit de contrôle public, les élu-e-s de droite n’ont pas hésité a bloqué cette loi de surveillance au sein de la Commission du Conseil national. Par ce vote, les élu-e-s en question bloquent également le début du remboursement des primes payées en trop ces dernières années. En refusant cette loi, la solution trouvée au Conseil des Etats est désormais sérieusement en danger. Ainsi, les familles des grands cantons ne toucheront pas les milliers de francs qui leur sont dus. En l’absence d’une loi sur la surveillance, le problème ne pourra être résolu et risque à l’avenir de se répéter. Les assurés n’ont désormais plus aucune garantie que les primes payées en trop seront un jour remboursées. 

06. sep 2013